Le Canada doit être un
leader de la biodiversité
Un ancien ministre de l’environnement, le Parti vert du Canada et la Coalition Verte demandent au Canada de donner l’exemple
Montréal, 15 décembre 2022
« Il faut être un peu hypocrite pour héberger une conférence internationale sur la biodiversité tout en refusant de protéger les zones humides critiques et menacées de Technoparc que les délégués ont survolés en atterrissant à Montréal, » a déclaré Clifford Lincoln, ex ministre de l’Environnement du Québec et ex secrétaire parlementaire au ministre de l’Environnement du Canada. « Le Canada ne peut pas affirmer être un leader de la biodiversité tout en refusant de protéger ce trésor naturel, situé sur des terrains lui appartenant déjà, que tous les délégués de la conférence ont de surcroît pu admirer des airs, comme le font plus de 200 espèces d’oiseaux, dont certaines sont menacées. »
M. Lincoln, qui était le chef de la délégation canadienne à la COP2 sur la biodiversité tenue en 1995 à Jakarta a déclaré : « À cette période le Canada était un des chefs de file mondiaux dans la protection de la biodiversité. Le Canada a été le premier pays industrialisé à signer la Convention sur la biodiversité des Nations Unies. C’est pourquoi le Secrétariat de cette convention est situé à Montréal. Mais 28 ans après la COP2, force est de constater que le Canada n’est même pas apte à conserver 215 hectares d’habitat unique sur l’île de Montréal lui appartenant déjà. »
De l’avis de 20 groupes et organismes de conservation, les milieux humide du Technoparc, nichés sur des terrains fédéraux situés au nord de l’aéroport international de Montréal, « constituent des habitats parmi les plus riches sur le plan écologique de l’île de Montréal » qui doivent urgemment être protégés.
Elizabeth May, députée fédérale et cheffe du Parti vert du Canada, se joint à M. Lincoln pour appuyer la demande de ces groupes et presse le ministre fédéral de l’environnement, Steven Guilbeault, de décréter une protection fédérale permanente de ces habitats.
« Le ministre Guilbeault manque une belle occasion de rassurer tout ceux qui pourraient s’inquiéter de son pedigree d’environnementaliste après son approbation récente de nouveaux projets pétroliers au large de Terre-Neuve et Labrador, » a déclaré Mme May. « Le ministre a tous les pouvoirs nécessaires pour décréter que ces milieux humides fédéraux soient protégés sous la loi sur les parcs nationaux du Canada et assurer qu’ils soient à jamais conservés. Pourquoi ne le fait-il pas ? »
Plus de 35 intervenants (groupes de protection de la nature et des municipalités de la communauté métropolitaine de Montréal) représentant au total plus de 4 millions de personnes demandent aujourd’hui la protection du Technoparc.
« Par le passé, Pierre Elliott Trudeau, le père de l’actuel premier ministre a ignorer l’opprobre du public pour exproprier des résidents québécois et créer un parc national en Gaspésie et un aéroport au nord de Montréal. Mais maintenant que les Québécois demandent qu’on protège des terrains appartenant déjà au fédéral et situés juste à côté d’un aéroport portant son nom, on dit que c’est trop compliqué ? Ce n’est pas très sérieux tout ça, » a déclaré M. Jonathan Pedneault, chef adjoint du Parti vert du Canada.
En vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada ou de la Loi sur les espèces sauvages du Canada, le ministre Guilbeault a le pouvoir de désigner les terres fédérales au nord de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, soit comme parc fédéral urbain ou comme réserve nationale de faune.
Selon M. Lincoln, « le ministre Guilbeault doit écouter son propre ministère qui lui dit d’agir de toute urgence pour mettre fin à l’alarmante perte de biodiversité dans le monde et renverser la vapeur. Il peut le faire en commençant par protéger et conserver Technoparc, un des derniers joyaux naturel sur l’île de Montréal, comme le demandent des groupes de protection tels que Technoparc Oiseaux, la Coalition Verte et le Fonds d’héritage pour l’environnement.
Contacts
Charlie MacLeod, président, Coalition Verte-Green Coalition
514 574 9670
Jonathan Pedneault, chef adjoint, Parti vert du Canada
514 266 9723
Daniel Green, président, Parti vert du Canada – aile du Québec
514 245-4676
Image d’entête : Patrick Barnard
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