Lieux de Westmount :
Résidences et espaces verts
Les anecdotes derrière le familier : Maisons et espaces verts qui font de la ville un milieu de vie équilibré
Par Michael Walsh
Précédemment publié dans WestmountMag.ca
Une réalité de l’existence est que notre qualité de vie est faite d’équilibre – plus précisément un partage harmonieux entre travail, famille, amis et activités de loisirs qui nous apportent du plaisir. Westmount est connue pour ses rues bordées d’arbres et ses nombreux parcs de quartier, qui comprennent divers terrains de jeux et espaces verts, ainsi que le parc naturalisé Summit.
Il est tout à fait raisonnable de croire que ce principe puisse s’appliquer à l’endroit où l’on vit. La composition harmonieuse d’une municipalité ou d’une ville peut être mesurée par la diversité et l’intégration de composantes telles que son réseau de parcs et de jardins, ses bâtiments résidentiels et ses édifices publics, ainsi que les écoles et les lieux de culte qu’on y trouve. La ville de Westmount, en particulier, offre toutes ces fonctionnalités réunies, en grande partie grâce à ses règlements de zonage et d’aménagement instaurés depuis plus de cent ans.
La composition harmonieuse d’une municipalité ou d’une ville peut être mesurée par la diversité et l’intégration de composantes telles que son réseau de parcs et de jardins, ses bâtiments résidentiels et ses édifices publics, ainsi que les écoles et les lieux de culte qu’on y trouve.
Il n’est donc pas surprenant qu’en juillet 2011, en reconnaissance de la qualité et de la richesse de son patrimoine bâti, représentatif des principaux styles architecturaux canadiens entre 1890 et 1930, le gouvernement fédéral ait désigné l’arrondissement de Westmount comme lieu historique national du Canada. Le registre décrit la zone comme un modèle exemplaire de banlieue datant de l’époque victorienne et post-victorienne et reconnait les efforts persistants de la ville pour maintenir ce patrimoine.
Ce qui suit est un autre aperçu d’anecdotes de résidences et de lieux de Westmount qui jouent un rôle dans l’équilibre de la ville.
51, avenue Clandeboye (coin Prospect)
Cette résidence est nommée Clandeboye House – construite par Lord Clandeboye en 1850 (son nom ne peut être trouvé dans aucun registre de pairie). Une anecdote raconte comment la résidence a été vendue au président du Chemin de fer Canadien Pacifique pour sa maîtresse!
419, avenue Lansdowne
Ancienne résidence de Robert Findlay – architecte (1897).
Parmi ses commissions publiques, les plus remarquables incluent la bibliothèque publique de Westmount, que Findlay a réalisé en 1898. D’autres bâtiments publics conçus par lui comprennent l’Hôpital de la maternité de Montréal, le Victoria Hall à Westmount et la Mairie de Westmount. Ses projets résidentiels de premier plan incluent la résidence Davis Mortimer (maintenant Purvis Hall de l’université McGill) et la Maison Hallward (maintenant Maison Martlet de McGill), ainsi que de nombreuses résidences de Westmount. En 1913, le fils de Findlay, Francis Robert (1888-1977) a rejoint le cabinet de son père en tant que partenaire. Les deux Findlay ont œuvré ensemble jusqu’à la retraite de Findlay père, en 1941. En 1938, Robert Findlay est devenu le premier récipiendaire de la médaille d’or du mérite de l’Association des architectes du Québec pour sa contribution exceptionnelle à l’architecture. Collection d’architecture canadienne, l’Université McGill.
Parc Stayner
Ancien site de l’Institut méthodiste français (1886)
On peut lire dans The Westmount News du 6 octobre 1911 « L’Institut a commencé à opérer en 1880. Son fondateur, le révérend L. N. Beaudry, avait à cœur le salut et l’avancement de ses compatriotes, les Canadiens français de la province de Québec ». L’Institut initiait les étudiants aux cours de formation préparatoire des stagiaires de l’Église méthodiste du Canada, aux cours d’entrée au département du Collège McDonald à Sainte-Anne-de-Bellevue, et au baccalauréat universitaire. Le bâtiment d’origine a été conçu par John Pierce Hill, qui a également conçu la Maison Coloniale pour Henry Morgan & Co., actuellement le bâtiment de la Compagnie de la Baie d’Hudson, sur la rue Sainte-Catherine à Montréal.
555, avenue Victoria
Cette résidence est nommé The Well House, car elle a été construite sur le site d’un ancien puits.
4450, rue Sherbrooke Ouest (coin Metcalfe)
Ancienne centrale de la compagnie Bell Téléphone à Westmount (1900). En 1909, le service téléphonique de Montréal était offert à partir de quatre centrales téléphoniques, dont une à Westmount. Un an plus tard une cinquième centrale de commutation a été ajoutée. La première conduite souterraine a été établie en 1890. En 1909, il y avait 576 kilomètres de conduites accessibles via 353 trous d’homme.
332, avenue Metcalfe
Lettre “P” stylisée, en fer forgé, située sur la maison Louis-Léonce Leopold.
129, avenue Irvine
Résidence G. Mann (1897), directeur de la Salada Tea Company (fondée en 1892 par l’homme d’affaires montréalais Peter C. Larkin).
64, avenue Bruce
Résidence de Frank Lotty, surintendant de la Peck, Benny & Company (1897). Selon une publicité des Chemins de fer du Canada (1870-1): Établie 1838, Benny & Co., manufacturiers de clous à large tête, rivets et crampons d’acier pour chemins de fer et navires. Bureaux situés au 391, rue Saint-Paul. Ateliers situés au 61 Mill Street.
89, avenue Hallowell
Résidence de Charles A. Cooley (1899), surintendant adjoint de la Royal Electric Company. Fondée par des entrepreneurs de Montréal en 1884, la société se concentre principalement, jusqu’à la fin du siècle, sur la production et la vente de lampes à arc et à incandescence, de globes, de lampadaires et de générateurs basés sur des modèles développés par Edison, Thompson et Houston. En 1886, l’entreprise a également pris en charge l’éclairage des rues de Montréal, avec l’utilisation de lampes à arc au début, puis en 1888, avec des lampes à incandescence. Musée des sciences et de la technologie.
319, avenue Redfern
Borne de datation en pierre, sur le côté du 319, avenue Redfern. La maison était l’ancienne résidence d’Anselme Letang, fondateur de la quincaillerie Letang Company Limited (1900-1987).
321, avenue Kensington
Résidence de R. C. Holden (1897), de la compagnie Ames Holden Co. Limited.
En 1895, l’entreprise James McCready & Company était considérée comme l’une des principales usines de Montréal, produisant 12 000 à 15 000 paires de bottes et chaussures pour hommes, femmes et enfants par semaine, ce qui était considérable à l’époque. En 1906, Arthur Congdon, marchand en gros de bottes et chaussures de Winnipeg, a fusionné avec la James McCready Company. Devenu vice-président et directeur général de la Ames, Holden, McCready limitée en 1911, il a instauré la compagnie Congdon, Marsh limitée (bottes et chaussures en gros) en 1914. En 1915, Ames, Holden, McCready Ltd., à l’époque le plus grand fabricant de chaussures au Canada, a reçu une commande du gouvernement pour la fourniture de chaussures pour les officiers et les soldats canadiens et britanniques. L’entreprise a fourni 32,217 paires de bottes de cuir et 30.000 paires de chaussures de toile en 33 jours, la plus grande quantité de chaussures fournie par un fabricant. Un article, paru samedi 15 mai 1915 dans la Gazette de Montréal, déclarait: « Ces bottes ont été portées par nos soldats en service actif et ont été soumises à l’usage le plus intense. Elles ont voyagé sur des routes cahoteuses, pataugeant dans la boue et la neige fondante, ont été trempées par les pluies incessantes d’un hiver anglais anormalement humide et pourtant elles ont résisté à l’épreuve ».
115, avenue Lewis
Résidence de H. W. Aird (1897), trésorier de la Canada Paint Company.
Selon le Monetary Times du 24 avril 1903, toutes sortes de peintures sèches et autres matériaux de peinture étaient fabriqués à Montréal par cette société. Les eaux du canal de Lachine furent utilisées pour alimenter de puissantes turbines; la vapeur et l’électricité furent également mises à contribution. La compagnie possédait également les plus importantes mines d’oxyde et de graphite au Canada pour la production de peintures. Une branche de la société était entièrement consacrée au concassage et à l’affinage du plomb.
14, Sunnyside
La magnifique entrée de la maison Charles Allan Smart.
Charles A. Smart (1898-1937) était un politicien de Westmount ainsi qu’un membre du Conseil législatif du Québec.
Escaliers de la crête Lansdowne (Lansdowne Ridge)
À part les résidents locaux (et la Sécurité publique de Westmount), la plupart des gens vivant à Westmount ne sont pas conscients de l’emplacement de la crête Landsdowne. Une caractéristique intéressante est l’ancien ruisseau qui coule de la montagne, confiné dans un conduit passant sous les escaliers. On peut parfois entendre le bruit de l’eau qui s’engouffre sous les marches.
Images : Michael Walsh
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Michael Walsh est un résident de longue date de Westmount. Heureux d’être retraité après avoir passé près de quatre décennies dans le domaine de la technologie de l’enseignement supérieur. Étudiant professionnel par nature, sa formation universitaire et ses publications portent sur la méthodologie statistique, la mycologie et la psychologie animale. Aujourd’hui, il aime se balader avec son chien tout en découvrant le passé de la ville et en partageant les histoires des arbres majestueux qui ornent ses parcs et ses rues. Il peut être contacté à l’adresse michaelld2003 @hotmail.com ou sur son blog Westmount Overlooked
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