Il ne faut plus perdre
aucun terrain de golf
Une pétition pour convaincre le gouvernement de transformer les terrains de golf en parcs
Par Louise Legault
11 mai 2021
À la fin du siècle dernier, la pratique du golf a connu un engouement considérable et les terrains de golf se sont multipliés dans la région montréalaise. En 2017, on en comptait une soixantaine et ils représentaient 1,5 % de la superficie de la Communauté métropolitaine de Montréal.
Des groupes citoyens se sont formés pour défendre ces grands espaces verts, souvent le dernier grand espace vert de leur municipalité.
Les temps ont changé et la pratique du sport a décliné. Plusieurs clubs de golf sont en situation financière précaire ; d’autres ont fermé et se sont retrouvés entre les mains de promoteurs immobiliers avides de les développer. Plusieurs terrains ont déjà disparu pour faire place à des projets résidentiels ; récemment encore, on annonçait la construction d’un ensemble résidentiel sur le golf Le Cardinal à Laval tandis que les travaux ont déjà commencé sur celui de LaPrairie.

Golf Candiac – Image : gracieuseté de Louise Legault
Les terrains de golf qui étaient en périphérie des centres urbains ont été rattrapés par l’étalement urbain et se trouvent maintenant au cœur des villes et municipalités. Des groupes citoyens se sont formés pour défendre ces grands espaces verts, souvent le dernier grand espace vert de leur municipalité. À Terrebonne, Mascouche, Candiac, Rosemère ou Beloeil, le combat est le même.
Depuis des décennies, ces anciens terrains de golf procurent de nombreux services écosystémiques à la population face aux changements climatiques, notamment la gestion des eaux de surface, la lutte aux ilots de chaleur, la qualité de l’air et la santé physique et mentale de la population par la proximité à la nature. Dans le cas de l’ancien golf de Rosemère, on a même évalué ces services à 1,5 million $ par année !
Les dernières années ont démontré le besoin que nous avons tous d’avoir accès à la nature. Ces anciens terrains de golf représentent un potentiel de réhabilitation extraordinaire pour la création de parcs urbains, la renaturalisation, l’augmentation de la biodiversité et du couvert forestier.
‘Depuis des décennies, ces anciens terrains de golf procurent de nombreux services écosystémiques à la population face aux changements climatiques…’
Afin que les résidents des municipalités de la région montréalaise continuent de jouir de ces grands espaces verts, il ne faut plus perdre aucun terrain de golf, car une fois qu’ils sont asphaltés, il n’y a pas moyen de revenir en arrière.
Signez la pétition
Signez la pétition à l’Assemblée nationale de la Coalition Terrains de golf en transition afin d’empêcher le développement de ces précieux espaces verts !
Image d’entête : Golf Candiac, gracieuseté de Louise Legault
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Louise Legault est membre du comité d’orientation de Les Amis du Parc Meadowbrook. Le groupe défend la rivière Saint-Pierre et le terrain de golf Meadowbrook du développement résidentiel depuis trente ans afin d’en faire un parc nature relié à la falaise Saint-Jacques et au Sud-Ouest par la dalle-parc. lesamisdemeadowbrook.org
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