Questions d’immobilier:
Quand acheter ou vendre

Quel est le bon moment pour acheter et quel est le bon moment pour vendre ?

Par Joseph Marovitch

Vous demandez-vous, ces jours de crise surréaliste à laquelle nous sommes confrontés, quel est le bon moment pour acheter et quel est le bon moment pour vendre ? Le chanteur Kenny Rogers, décédé récemment, nous offrait un sage conseil, en parlant de poker, dans sa chanson The Gambler : « Il faut savoir quand les garder, quand les laisser aller, et quand quitter la table…* » Ces paroles s’appliquent à peu près à tout dans la vie.

Certains propriétaires vendent par nécessité, en raison d’un déménagement ou d’exigences financières. Tout moment est un bon moment pour vendre, s’il le faut, mais seulement à la juste valeur marchande ou plus.

Si l’on vend non pas parce que les circonstances nous obligent à déménager, mais simplement parce que l’on souhaite un changement et que l’on n’est pas sous pression, ou qu’il n’y a pas de date limite, le bon moment est celui où le marché est favorable aux vendeurs, quand les prix sont en hausse en raison d’une demande supérieure à l’offre. C’était le cas avant la crise de la Covid-19 et ce le sera à nouveau une fois la crise passée.

Tout moment est un bon moment pour vendre, s’il le faut, mais seulement à la juste valeur marchande ou plus.

Certains propriétaires peuvent se sentir poussés à vendre maintenant parce qu’ils pensent que les prix du marché immobilier vont baisser en raison de la situation actuelle. Ils ont peut-être raison ; cependant, la crise va éventuellement passer et, lorsque cela se produira, je pense que le marché connaîtra un formidable rebond. Montréal reste une île où l’espace pour construire diminue. Les taux d’intérêt resteront probablement bas dans un avenir prévisible et de nombreuses personnes qui ont investi des fonds connaîtront une croissance financière dans certains secteurs, par exemple le papier hygiénique, d’après la façon dont les gens en font provision.

Lorsque la crise sera passée et que la demande, qui reste inchangée, augmentera et se manifestera massivement, le marché devrait être formidable pour les vendeurs.

Pour les acheteurs qui ne sont pas sous pression et qui n’ont pas de délai à respecter, le meilleur moment d’acheter est celui où la demande est faible et le nombre de propriétés à vendre élevé. Le nombre de propriétés à vendre est élevé lorsque les taux d’intérêt sont élevés ou en cas de crise, comme c’est le cas ces jours-ci. Une crise offre l’occasion d’acheter à prix réduit des actions inabordables comme celles des banques, des compagnies d’assurance et des entreprises technologiques. Une crise donne également l’occasion d’acheter des biens immobiliers à prix réduit de vendeurs qui sont sous pression pour vendre.

En général, en supposant qu’il n’y ait pas de crise et que la demande ne soit pas trop élevée ou trop faible, le moment est toujours propice pour acheter ou vendre si le prix est à la juste valeur du marché. Le juste prix du marché dépend de l’emplacement et de l’état de la propriété. Les propriétés qui sont plus près du centre-ville, mais qui ne se trouvent pas au centre-ville, c’est-à-dire Westmount, Outremont, NDG, Montréal-Ouest ou Griffintown, ont tendance à être plus recherchées et ont donc une valeur plus élevée.

‘Lorsque la crise sera passée et que la demande, qui reste inchangée, augmentera et se manifestera massivement, le marché devrait être formidable pour les vendeurs.’

Les propriétés qui sont plus éloignées du centre d’une ville, c’est-à-dire Ville Saint-Laurent, Dollard-des-Ormeaux, Kirkland ou Beaconsfield, ont tendance à être moins en demande et ont donc moins de valeur. On peut déterminer l’augmentation de la valeur en trouvant le rendement moyen d’un an sur un achat. En d’autres termes, si vous achetez une propriété à Westmount ou à Kirkland et que vous la vendez un an plus tard, à combien s’élèvera la plus-value.

Si, à Kirkland, le prix de la maison a augmenté de 3 à 5 % et que la valeur d’une maison à Westmount a augmenté de 10 ou 15 %, alors la valeur des propriétés augmente plus rapidement à Westmount qu’à Kirkland. Le prix des maisons de Westmount et de Kirkland augmentera, mais un acheteur ne devrait pas payer un prix de Westmount pour une maison de Kirkland. Le prix doit être équitable par rapport au marché selon la région et l’état dans lequel elle se trouve.

Si vous avez des questions ou des commentaires concernant l’avenir du marché des propriétés à revenus, veuillez vous reporter à la section des commentaires au bas de la page. De plus, pour voir mes articles précédents, cliquez ici.

Prochain article : Comment se préparer pour le marché de printemps

L’ÉTAT DU MARCHÉ

Depuis le 24 mars à minuit, au Québec, tous les services non essentiels sont fermés. Les courtiers immobiliers ont été informés par l’OACIQ, l’organe du gouvernement qui surveille le courtage immobilier au Québec, qu’ils peuvent continuer à travailler à fournir des informations, des inscriptions et des visites virtuelles, et à effectuer tout autre travail à domicile, par le biais de la technologie uniquement, et non en personne.

Les bureaux des agences de courtage sont fermés, les invitations portes ouvertes et les visites ne sont pas autorisées. Les notaires doivent travailler de la même manière que les courtiers. La signature aura lieu via le protocole Authentisign, et des logiciels tels que Skype ou Zoom devront être utilisés pour les réunions.

‘Les courtiers immobiliers ont été informés par l’OACIQ… qu’ils peuvent continuer à travailler à fournir des informations, des inscriptions et des visites virtuelles, et à effectuer tout autre travail à domicile, par le biais de la technologie uniquement, et non en personne.’

Il y a toujours ceux qui sont dans l’obligation d’acheter durant cette période de crise, ce qui avantagera les vendeurs. Cependant, il y a un risque à permettre aux gens de visiter une propriété. C’est le bon moment pour obtenir une évaluation du marché et se préparer à la sortie de crise.

Si vous avez des questions sur l’immobilier en cette période difficile, n’hésitez pas à me contacter.

Le coronavirus de la Covid-19 est très contagieux. Les personnes âgées ou celles qui ont des déficiences auto-immunes et qui sont gravement touchées risquent de subir des dommages permanents aux poumons, ou même de mourir. Pour celles qui sont contaminées mais qui ne présentent que des symptômes légers ou qui n’en présentent pas, elles sont toujours porteuses et peuvent contaminer leur entourage.

Passez une bonne journée, tirez le meilleur parti de la situation, restez en sécurité et prenez des précautions.

Image : PxHereAutres articles par Joseph Marovitch