key-exchange_westmountmag.ca

Question d’immobilier:
Concurrence féroce à l’achat

Conseils et stratégies pour les acheteurs dans ce marché de vendeurs anormal

Par Joseph Marovitch

9 september 2021

La semaine dernière, en tant que courtier vendeur, j’ai visité plusieurs condominiums dans l’Est de la ville. Les clients ont trouvé une propriété à leur goût et ont décidé de faire une offre. Il n’y avait pas d’autres offres sur la propriété à ce moment-là. Dans les 12 heures qui ont suivi, le courtier inscripteur a reçu quatre offres. Dans les 18 heures, il y avait sept offres pour le condo.

Chaque fois qu’une offre était reçue, le courtier suivait le protocole approprié en contactant tous les acheteurs pour leur dire que le courtier inscripteur avait reçu une offre et leur demandant s’ils souhaitaient modifier leur offre, c’est-à-dire la bonifier en augmentant le montant de l’offre ou en réduisant les conditions, ou les deux à la fois.

Dans ce marché, comme cela a été le cas au cours des 12 derniers mois, il y a beaucoup plus d’acheteurs que de propriétés à vendre. Il s’agit du marché de vendeurs le plus important depuis des années. Un vendeur n’a qu’à inscrire son bien au prix du marché et, dans le cours naturel des choses, lorsqu’il y a plus de demande que d’offre, le prix augmente.

Ce n’est pas un marché normal, mais un marché qui fait grimper le prix des maisons. Alors qu’un duplex à NDG se serait vendu 750 000 $ il y a deux ans, il se vend maintenant pour 1,2 million de dollars et un condominium dans Hochelaga-Maisonneuve qui se serait vendu 325 000 $ se vend maintenant pour 550 000 $.

Dans ce marché, comme cela a été le cas au cours des 12 derniers mois, il y a beaucoup plus d’acheteurs que de propriétés à vendre. Il s’agit du marché de vendeurs le plus important depuis des années.

La pandémie a fait bondir le marché de l’immobilier de six ans en matière de prix. Je dis cela parce que ces prix ne baisseront pas. Ce sont les prix qui seraient normalement en vigueur dans cinq ans, s’il n’y avait pas de pandémie et si les prix augmentaient annuellement de 3 % dans les banlieues éloignées ou de 8 % plus près du centre-ville.

Au cours de l’année à venir, nous devrions, espérons-le, voir davantage de biens immobiliers entrer sur le marché à mesure que la majorité, voire la totalité des gens, se font vacciner. Si nous surmontons cette quatrième vague, nous verrons davantage de maisons à vendre et une concurrence moins vive pour les quelques propriétés disponibles. Cependant, pour l’instant, c’est un marché de vendeurs, et les acheteurs sont à sa merci.

Pour qu’un acheteur puisse acquérir une propriété très en demande, il n’a guère d’autre choix que de faire la meilleure offre en termes de prix et de conditions. Il y a des acheteurs qui versent un acompte de 50 % ou de la totalité du montant, qui suppriment les conditions d’inspection à leurs risques et périls, ou qui offrent simplement beaucoup d’argent liquide sans conditions aux vendeurs. Ce n’est pas un marché sain ou normal. Les taux d’intérêt bas n’aident pas non plus.

Cette situation peut s’avérer extrêmement fâcheuse et risquée à l’avenir. Les acheteurs qui ne disposent pas d’un capital suffisant et qui cherchent à obtenir un acompte auprès de leurs amis, de leur famille, de leurs épargnes et de tout crédit dont ils disposent, pour profiter des taux d’intérêt bas, risquent d’avoir de gros problèmes à l’avenir, lorsque les taux d’intérêt augmenteront mais pas leurs revenus.

Si un acheteur peut acheter une propriété aujourd’hui en fonction de ses moyens, il devrait le faire car les prix ne vont probablement pas baisser. Au contraire, les prix continueront à augmenter, mais plus lentement après la pandémie, si elle se résorbe.

‘Avec le temps et la vaccination allant bon train, il devrait y avoir plus de biens immobiliers disponibles dans les prochains mois, moins de concurrence, et l’on n’aura pas à débourser 10 à 15 % de plus que le prix du marché.’

Si l’acheteur dispose d’un budget plus limité, il peut bloquer une pré-approbation à faible taux d’intérêt pour une période allant jusqu’à trois mois et prendre le temps de trouver la bonne propriété. Avec le temps et la vaccination allant bon train, il devrait y avoir plus de biens immobiliers disponibles dans les prochains mois, moins de concurrence, et l’on n’aura pas à débourser 10 à 15 % de plus que le prix du marché.

Si vous avez des questions ou des commentaires, veuillez vous référer à la section des commentaires au bas de la page. Par ailleurs, pour consulter les articles précédents, cliquez ici.

Prochain article : Immobilier et passeport vaccinal


L’état du marché

Selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), les ventes au Québec ont diminué de façon importante en août, comparativement à l’an dernier. Selon l’APCQ, la cause de cette baisse des ventes serait le manque d’inventaire. Les ventes à travers le Québec d’août 2020 à août 2021 ont chuté de 30% – à Montréal de 27 %. Encore une fois, un inventaire insuffisant entraîne une hausse des prix. Consultez mon article précédent pour savoir pourquoi l’inventaire est faible, quels en sont les effets, et où nous en sommes.

Passez une excellente semaine !


N’oublions pas que les personnes atteintes de cancer sont également vulnérables !

Vous êtes invités à continuer à donner aux organisations suivantes, car il est maintenant plus important que jamais de soutenir la recherche sur le cancer ! Cliquez sur les logos ci-dessous pour savoir comment :

logo Leukemia & Lymphoma Society of Canada - Westmount

Cancer Research Society


Image : Daria Shevtsova – PexelsButton Sign up to newsletter – WestmountMag.caAutres articles par Joseph Marovitch


Joseph Marovitch - WestmountMag.ca

Joseph Marovitch œuvre dans le secteur des services depuis plus de 30 ans. Sa première carrière en tant que propriétaire et directeur du Camp Maromac, un camp d’été établi en 1968, a consisté à travailler avec des familles d’enfants de Westmount et des environs âgés de 6 à 16 ans. Maintenant, en tant que courtier immobilier, il offre les mêmes qualités de fiabilité, d’intégrité et d’honnêteté afin de protéger les intérêts de ses clients. Si vous avez des questions, contacter Joseph Marovitch au 514 825-8771, ou à josephmarovitch@gmail.com





There are no comments

Ajouter le vôtre